Gentillesse
Je suis toujours épaté du regard condescendant ou méfiant parfois porté sur la gentillesse.
On la soupçonne d’être l’expression d’un manque : si on est gentil, c’est qu’on ne peut pas faire autrement, c’est parce qu’on est faible ; si on était fort et puissant, plus besoin d’être gentil.
Ou on s’imagine qu’elle cache quelque chose : la personne gentille attend forcément quelque chose en retour.
Mais la gentillesse est un don, sans conditions et sans attentes. On donne, et puis on verra bien ; et on continue, même si on ne voit rien. On n’est pas gentil pour obtenir quelque chose, on est gentil parce que ça fait du bien, aux autres et à nous, et que ça rend le monde plus agréable et plus vivable.
PS : aujourd’hui, c’est la journée de la Gentillesse, soutenue notamment par le magazine Psychologies.
Illustration de Grégoire Solotareff.