Pas d’altruisme triste


La psychologie est bien faite (du moins dans les périodes où ça tourne à peu près rond dans nos têtes).

Ainsi, rendre service aux autres nous rend plus heureux, et être plus heureux nous pousse à rendre service aux autres. De même pour ceux à qui nous avons rendu service : cela les rend un peu plus heureux (ou un peu moins malheureux), et les prépare donc à se tourner un peu plus facilement vers d’autres autres, et à les aider, etc.

Liens indissociables et réciproques entre altruisme et bonheur, donc. C’est sans doute pour ça que le bouddhisme insiste beaucoup sur le fait que la compassion a intérêt à être soutenue par la joie, pour ne pas faire souffrir la personne altruiste (ce qui finirait par tarir l’altruisme).

Nous avons à être altruistes et pas altristes : l’altruisme a tout intérêt à être joyeux, à ne jamais se couper de la joie d’aider. Il doit être basé sur l’affection pour les autres humains. Sur un désir sincère et heureux d’aider les autres. Rendre service en étant content de rendre service.

Les sinistres donnent des leçons de morale, les joyeux les mettent en pratique sans trop de discours. Supériorité de l’action sur la cogitation, et de la joie sur la tristesse..

Illustration : un petit cavalier joyeux (et altruiste ?) entrevu lors d’une visite au château de Rosenborg, au Danemark.