Crise et monastères
La crise est partout, nous dit-on.
En tout cas, il semble qu’elle affecte même le recrutement dans certains monastères. Je parlais l’autre jour avec une moniale d’une communauté Zen, qui me racontait que dans les années 70 et 80, le nombre de résidents dans son monastère était bien plus important : autrefois, les sympathisants attirés par la vie monastique ne craignaient pas de venir y passer 2 ou 3 ans, puis de repartir dans la vie laïque : ils savaient qu’ils retrouveraient toujours leur travail, ou un autre.
Aujourd’hui, ce genre de démarche est plus compliqué : il est devenu inquiétant et aléatoire de lâcher son boulot. Du coup, le nombre de personnes qui se permettent de prendre du temps, beaucoup de temps, pour méditer, prier et réfléchir sur leur vie et la vie en général tend à diminuer.
Je n’ai pas d’arguments particuliers, mais il me semble que c’est dommage. Que certaines personnes aient la possibilité (et le cran !) de passer quelques années à l’écart, en vivant très sobrement, mais en pouvant réintégrer ensuite la société, je crois que c’est un phénomène bénéfique justement à cette même société. Mais je n’ai ni arguments ni preuves….
Illustration : un beau Thangka tibétain.