Les sages ont-ils vraiment quelque chose de plus que nous ?


Peut-être bien que non.
Écoutez plutôt ces paroles d’Arnaud Desjardins, rapportées par Bernard Campan, dans un très beau livre avec Alexandre Jollien, La Philosophie de la joie, aux éditions Textuel :
«Qu’est-ce qu’un sage a de plus que nous ?» est une mauvaise question.
Il s’agit plutôt de se demander : «Qu’est-ce qu’un sage a de moins que nous ? Quelles peurs et quelles demandes avons-nous qu’il n’a plus ?»
C’est bien vu.
De quoi devons-nous nous débarrasser, nous alléger, pour arriver à un peu plus de sagesse ? La sagesse comme un dépouillement, et pas seulement comme un enrichissement, un empilement d’expériences et de réflexion. J’aime bien cette idée.

Illustration : Bouddha effectue avec ses mains le geste de l’enseignement, le vitarka mudra.