Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon…
Je ne sais plus de qui est cette formule.
Ne pas perdre la leçon ? Mais quelle leçon ? Tous les échecs, toutes les défaites sont pénibles. Qui donc aime perdre ? Qui peut rester serein face à ses ratages ? Pourtant, certains s’en sortent mieux que d’autres. Ils accusent le coup sur le moment, puis sortent plus riches de l’histoire qui leur est advenue. Comment font-ils ? Ils ont simplement tiré la leçon de ce qui s’est passé…
Après le désagrément de l’échec, la morsure de la défaite au cœur de l’estime de soi, ils ont observé et réfléchi, au lieu de remâcher inlassablement leurs douleurs ou leurs pensées d’injustice ou de malchance. Puis ils ont regardé ailleurs. Ailleurs, c’est-à-dire plus tard (« si cela recommence, que ferai-je ? »), mais aussi différemment (« comment reconsidérer tout ce qui m’est arrivé avec un regard apaisé et libéré de toute irritation ou de tout aveuglement »).
C’est un enseignement capital, mais que nous devons nous administrer nous-mêmes : les donneurs de leçons nous irritent trop lorsque nous venons d’échouer, même s’ils ont raison. Et cet enseignement, nous avons aussi à l’accepter au plus profond : la compréhension intellectuelle ne suffit pas, il faut que nous ayons reçu la leçon profondément, c’est-à-dire sur un plan émotionnel.
Le travail est immense, passionnant et quasi infini : il existe tant de leçons à recevoir de l’existence ! Ne pas refaire toujours les mêmes erreurs : c’est l’expérience. Ne pas trembler toujours face à l’échec, ou s’irriter face à l’imperfection : c’est le recul. Il y en a bien d’autres. Et lorsqu’on n’arrive pas à tirer la leçon ? Eh bien, c’est cela même le message : il y a des fois où l’on ne peut pas sortir plus riche d’un échec. C’est aussi une leçon…
Illustration : une leçon à méditer pour éviter que ça ne recommence…