Selfie

Je ne suis pas un grand amateur de selfies, ces autoportraits contemporains.

Récemment, un journaliste sympathique m’appelle pour me demander de lui envoyer quelques lignes de soutien à l’écologie, accompagnées de mon selfie : ma contribution s’ajoutera à beaucoup d’autres dans un numéro spécial du magazine ELLE, consacré à la défense de notre planète.

Comme la cause est belle, j’accepte, à condition de pouvoir envoyer non pas ma bobine, mais le portrait d’une belle vache de l’Aubrac, où je suis en train de randonner avec des amis.

Et j’ajoute ce petit texte :

« Je me sens écologiste tout le temps, mais ça vire intégriste quand je marche sur les plateaux de l’Aubrac, d’où je vous envoie cette photo : je suis pour l’écologie et contre les selfies ! »

Peu après, je parle de cette histoire avec Matthieu Ricard, lui aussi allergique aux selfies, et qui me raconte en rigolant un de ses projets :

« Je pensais breveter un no-selfie stick – j’ai découvert le selfie-stick récemment et n’en revenais pas ! Ce serait un stick qui au lieu de tenir un smartphone sur un bâton pour te photographier ou te filmer toi-même à distance, se replierait pour te donner un coup sur le nez à chaque fois que le nez-pinocchio de l’ego s’allonge ! »

Alors, que vous ayez ou non commandé un selfie-stick pour Noël, que vous vous apprêtiez ou pas à faire tout un tas de selfies aux côtés de vos proches ou amis, tout ceci n’a pas d’importance, et je vous adresse toutes mes pensées les plus joyeuses et amicales pour que cette fin d’année vous apporte de l’affection et de l’amour, et vous permette d’en donner tout autour de vous.

On se retrouve l’année prochaine !

Illustration : une belle vache de l’Aubrac, immortalisée par mon ami Skef lors d’une de nos randonnées.