Y a-t-il des questions dans la salle ?
L’autre jour, à un colloque, la personne qu’on nomme le « modérateur » propose au public de poser des questions aux orateurs.
Et comme c’est un modérateur expérimenté, il sait que souvent, il y a des personnes qui demandent la parole non pour poser des questions mais se lancer dans de longs monologues durant lesquels elles exposent leur propre vision de ce que viennent d’aborder les conférenciers. Et souvent la salle rouspète, car du coup, même si c’est intéressant, il ne reste plus de temps pour les autres questions. Aussi, la loi est dure, mais c’est la loi : il faut s’efforcer d’être bref.
Mais je n’avais jamais entendu dire les choses comme le fit le modérateur ce jour-là, avec humour, malice et fermeté :
« Bien, nous allons donc commencer à prendre les questions de la salle. Alors je vous rappelle ce qu’est une question : c’est bref, et ça se termine par un point d’interrogation. »
Et ce jour-là, si je me souviens bien, nous eûmes droit à de vraies (et fort intéressantes) questions…